Eminem

Ouais, je sais, c'est du rap, vous aimez pas forcément, mais bon, soyons honnête vous écouter Gaga, alors pourquoi pas Eminem ... ? J'arrête, jvais me faire taper sur les doigts

BREF. Marshall Bruce Mathers III alias Eminem ou Slim Shady est un artiste que j'affectionne particulièrement depuis la 6eme, mon album préféré toutes catégories est sans aucun doute The Eminem Show. ( Hailie's Song, Sing for the moment et Cleanin' out my closet sont tout simplement magnifique )

Discographie :
* 1996 : Infinite
* 1999 : The Slim Shady LP
* 2000 : The Marshall Mathers LP
* 2002 : The Eminem Show
* 2004 : Encore
* 2009 : Relapse
* 2010 : Recovery

Au fil des années, j'aime toujours autant ce qu'il fait, même si mon style musical c'est plutôt orienté vers le metal, je reste très ouverte, et Eminem est un de mes artiste préféré. Son dernier album, Recovery, est à la hauteur de mes espérances, il fait des duos inattendus et le résultat final est plutôt bon, voir très bon.
Bon après, Eminem, on aime ou on aime pas. Moi j'adore *.*

Tu devrais vraiment écouter Recovery. J'ai lu, sur je ne sais plus quel site, qu'il revenait avec des titres fort comme il avait pu en pondre dans le passé. Bon, okey, on a un duo avec Rihanna, mais au final, ça rend plutôt pas mal. Après, je suis pas une spécialiste hein x)

J'écoutais en CM1/CM2 ! Et j'ai moi aussi réessayé depuis quelque temps, genre un an. Pour l'instant je n'ai écouté que Slim Shady EP et The Eminem Show (Que j'ai en CD ! *sors*). Il a un putain de talent ce mec, le problème c'est qu'il cause trop vite, alors soit je me concentre pour bien comprendre les parole, ou le plus souvent j'ouvre le livret ... Il me tarde de compléter ma collection de MP3 !

Par contre, ses production récentes (je veux dire: les cinq dernières années) me dégoutent un petit peu avec les featuring en bois qui passaient en boucle sur Skyfuck. Peut être qu'avec plus d'attention j'aimerais, mais pour l'instant je trouve ça très bof !

C'était le disque de rap le plus attendu de l'année, annoncé par son auteur comme l'antidote à ce Relapse un peu faible qui avait marqué son grand retour après une longue absence due au doute et à la dépression. Dix-sept chansons, avec indéniablement un nouveau son, et un catalogue de producteurs qui explique ce virage.

Commençons par le plus important: les textes. Et là, c'est véritablement une renaissance que propose le Caucasien le plus fameux du rap biz. Les punchlines se succèdent, l'intensité est au rendez-vous sur presque chaque titre. Dès le premier single Not Afraid, produit par Boi-1da (prononcer "Boy Wonder"), on avait senti qu'il s'était passé quelque chose. Alors qu'Eminem avait pour habitude d'annoncer chaque nouvel album avec un morceau léger et dansant, il balance un titre introspectif, grave et profond, plus proche de Lose Yourself que de Without Me ou We Made You. On y trouve une sévère autocritique ("Soyons honnête, le CD Relapse était faiblard"), une confirmation de sa nouvelle sobriété ("C'était mon choix d'arrêter de me doper, je l'ai fait pour moi, mais au fond, de façon subliminale, je l'ai probablement aussi fait pour vous") et un refrain si efficace qu'il a permis à ce morceau irrésistible d'accéder directement à la première place du Billboard US. Pas beaucoup de comédie sur le reste de l'album: à la rigueur, on pourrait citer W.T.P., l'acronyme de "White Trash Party", où Eminem se décrit "arpentant la soirée en se foutant de tout, comme un corps sans tête, avec le look d'un zombie sorti de la nuit des morts-vivants, qui demain sera sûrement trop défoncé pour sortir du lit." Lil Wayne, qui déclarait en mars 2008 "Eminem a peur de bosser avec moi", est en duo sur No Love où il crache sa haine sur une femme qui l'a humilié. L'arrivée du couplet d'Eminem à 2'42 est digne d'entrer dans l'histoire. Une technique hallucinante, un flow extra-terrestre et un contenu à l'avenant . Dans Talkin' 2 Myself, Em' reparle de Lil Wayne, et se confesse: "J'ai presque fait une chanson pour clasher Lil Wayne (...) Comme si j'étais jaloux de lui à cause de l'attention dont il bénéficiait (...) Je me dégoûtais moi-même parce qu'il déchirait et moi pas (...) J'ai failli faire pareil avec Kanye aussi (...) Mon Dieu, je me sens devenir psychotique (...) Dieu merci je ne l'ai pas fait (...) Je me serais fait botter le cul (...) Et je le savais, mais Proof n'était plus là pour me guider". Proof, alias DeShaun Dupree Holton. Membre du groupe D12, ami proche, assassiné en avril 2006. La cicatrice intime d'Eminem, celle qui ne se refermera jamais, le sujet interdit pour la session d'interviews parisiennes. Seul petit hic de ce joyau qu'est No Love : la production de Just Blaze, basée sur un sample eurodance un peu honteux, la scie de 1993 signée Haddaway, Life. L'avant-garde pour les USA, l'époque honnie de Dance Machine de ce côté-ci de l'Atlantique. Passons.

Le niveau des paroles reste d'une incroyable intensité tout au long des dix-sept morceaux, jusqu'à cette chanson d'abord appelée Untitled puis baptisée Here We Go, produite par Havoc (de Mobb Deep) et Magnedo7. "You can bet your ass that we gon' get it crackin (...) Like the Kraken in Titans when they clashin' (...) Get your brains bashed in so bad you're gon' have Kurt Cobain askin' (...) To autograph a bloodstained napkin" ("Tu peux être sûr qu'on va tout niquer (...) Comme le Kraken des Titans quand ils vont se clasher (...) Tu vas tellement avoir le cerveau bousillé (...) Que Kurt Cobain te demandera d'autographer une nappe avec du sang souillé"). Un final spectaculaire, et un niveau si haut qu'on en oublie les musiques parfois trop mécaniques et l'absence de Dr. Dre, qui se contente ici de co-produire So Bad avec Nick Brongers. Les featurings féminins, Pink sur Won't Back Down et Rihanna sur Love The Way You Lie, sont décoratifs, mais l'essentiel de Recovery reste les textes, des feux d'artifices linguistiques qui sont autant de cascades verbales. Eminem est de retour. Et cette fois, il ne rigole pas. Recovery? Le come-back rapologique le plus spectaculaire de 2010.